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Actualité /Pilotage informatique
Lundi 21 février 2000  

Faut-il surveiller l'usage d'Internet dans les entreprises ?

Pour la plupart des entreprises, le coût de consommation d'Internet va bien au delà des simples frais de la location de lignes spécialisées facturée par un opérateur. Lorsqu'un salarié passe 2 heures dans sa journée à travailler pour son compte ou à prendre des loisirs tout en surfant, l'entreprise a perdu de l'argent dans le meilleur des cas en le rémunérant, et dans les pires en prenant du retard dans les projets et en monopolisant sa bande passante. Chez les éditeurs de logiciels système, traditionnellement ancrés sur le marché des solutions permettant le contrôle et l'administration des réseaux, les compétences existent pour pallier aux pertes occasionnées. Mais les outils spécifiquement dédiés se font plus rares.
Outre l'aspect moral, à ne pas négliger dans le contexte culturel français, l'un des principaux écueils se situe sur le plan législatif. En effet, la vie privée est protégée par le code civil en France et dans de nombreux pays de la Communauté Européenne à divers niveaux. Pour preuve, les logiciels I-Gear et Mail-Gear de Symantec, dédiés spécifiquement à "optimiser la productivité" et non à contrôler selon l'éditeur, sont interdits dans les pays nordiques et en Allemagne où la législation est la plus sévère.
Aux Etats-Unis, en revanche, l'attitude est recommandée par la Loi auprès des employeurs. En effet, d'après les textes, ces derniers sont responsables des agissements, légaux ou illégaux, de leurs salariés au bureau pendant les heures de travail. Symantec a donc parié d'abord sur le marché américain, sachant dans le même temps que la demande des entreprises devient de plus en plus forte en Europe. I-Gear permet d'exercer une surveillance sur les adresses URL, tandis que Mail-Gear se charge de filtrer les e-mails en fonction d'une liste de mots-clefs pris dans un dictionnaire. Il est ensuite possible de consulter des statistiques et d'en déduire qui a accompli une utilisation anormale d'Internet.
"Notre solution permet surtout d'éviter les mails bizarres et indésirables, et d'optimiser la bande passante en empêchant les employés de surfer de manière intempestive" précise Eric Beaurepaire, de Symantec. "Nous ne cautionnons pas le fait que des entreprises aient licencié des salariés à cause de leur usage d'Internet. Ceci dit, l'employé est là pour accomplir une tâche, et notre position est de donner aux employeurs un outil pour améliorer la productivité".
Mais, à autre éditeur, autre son de cloche : Computer Associates, par exemple, ne "fournit pas ce genre de solutions". Selon L'Hacene Belkhodja, responsable produits chez l'éditeur, "ce n'est pas dans notre stratégie, qui est d'administrer et d'assurer la qualité de service d'un point de vue applicatif". CAI propose au travers de la solution TNG une vision globale du réseau pour les administrateurs, en mesurant notamment les flux, mais pas le contenu. Quant à la gamme e-Trust, destinée aussi bien au grand public qu'aux entreprises, elle donne simplement la possibilité d'empêcher l'accès à certains sites en fonction d'une liste pré-établie.
Jean-Louis Perier, ingénieur d'affaires sur la gamme Sniffer de Network Associates, précise de son côté: "Nos outils permettent d'abord de résoudre les pannes. Mais ils donnent aussi la possibilité de capturer les trames et l'information sur le réseau". Des applications peuvent donc être détournées de leur utilisation première afin d'exercer un contrôle sur l'activité Internet des employés. "Le domaine de la vie privée est très règlementé en Europe" ajoute-t'il. "Le problème est plus législatif que technique".
D'un autre côté, Trend Micro semble avoir trouvé une solution intermédiaire en proposant 2 logiciels consacrés à la problématique des entreprises : WebManager et InterScan. Ces derniers surveillent respectivement le Web et les e-mails, titres et contenu, dans le seul but de restreindre sans effectuer de rapport préjudiciable à l'employé. Ceci dit, d'après L'Hacene Belkhodja de CAI, ils se pourrait que "le débat [devienne] caduque car d'ici 3 ans, les terminaux portables se seront démocratisés. L'entreprise paie les communications, mais avec l'informatique mobile, comment pourra-t'elle les surveiller? A priori, la technologie va plus vite que la morale et la législation".
[François Morel, JI]

Responsable de rubrique : Alain Steinmann
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